seul à nouveau
devant ce monde
- matin de printemps
matin bleu -
ce monde crie
avec une voix de corbeau
tiédeur matinale -
l'épicéa
roucoule
Ce blog est né d'un haïku. Le voici ...
A tout moment, vous pouvez revenir à la page d'accueil en cliquant sur la bannière ou sur l'image de droite. Si vous êtes perdus, vous trouverez aussi de l'aide ici. Bonne visite!
seul à nouveau
devant ce monde
- matin de printemps
matin bleu -
ce monde crie
avec une voix de corbeau
tiédeur matinale -
l'épicéa
roucoule
les petits réclament
un nouveau tour de manège
- jour de l'an
C'est le prem!ier Noël que ma mère passe en maison de retraite. Un goût amer dans la bouche. Rien ne sera plus comme avant.
maison de retraite
un sapin de Noël bancal
appuyé au mur
Vu "Casse-tête chinois" hier. J'en suis ressorti mitigé.
Le point positif: la joie manifeste des acteurs de se retrouver dans ce troisième (et dernier?) volet des aventures de Xavier.
Moins positif: un scénario moins inventif, l'inclusion facile et un peu "marketing" des thèmes sociétaux à la mode: homoparentalité, famille recomposée, combines diverses...
On sent Cédric Klapisch un peu fatigué, un peu à court d'imagination. Le dénouement façon happy end de comédie américaine est surprenant, et la question laissée sans réponse de l'éditeur de Xavier sur la fin ou non de la saga est un pauvre cliff-hanger.
Espérons que pour le quatrième-éventuel-probable volet, Klapisch retrouvera un peu de cette verve et de cette ironie mordante qui irriguaient "Riens du tout" ou "Le péril jeune".
Reste une réalisation habile, mais que le manque de fond laisse justement un peu trop apparaître, et quelques flashes de nostalgie sympathiques. Je regrette personnellement que Wendy, émouvante et irrésistible dans "Les poupées russes" soit devenue cette icone glaciale et âpre au gain. Reste Isabelle -excellente Cécile de France- égale à elle même dans son personnage un peu déjanté. Son aventure un peu narcissique (avec une Belge comme elle appelée aussi Isabelle et ayant aussi fait Erasmus) est prétexte à une scène de sauvetage faisant un petit mais pauvre écho à celui de Wendy dans "L'auberge espagnole".
Dans 10 ans, les personnages seront des quinquas, leurs enfants des ados. Aurons-nous droit aux "Champignons à la grecque" ou à une "Omelette mondialisée"? Si oui, espérons quelque chose d'un peu plus relevé et goûteux que cette escapade new-yorkaise un peu fade et convenue. Attention, Xavier Rousseau n'est pas Antoine Doisnel, et Klapisch n'est pas Truffaut...
Le départ de Mandela ne doit pas faire oublier l'anniversaire de celui d'un autre type bien. Il y a exactement 33 ans, Mark David Chapman descendait John Winston Lennon. Flinguant du même coup ma jeunesse, et sans doute celle d'un bon paquet de gens. RIP John.
Il est donc parti.
Bien évidemment, le monde en deuil va retentir d'un unanime concert de louanges pour un homme au destin exceptionnel. Facile, le personnage est si consensuel.
Je ne suis pourtant pas certain qu'on mesure à sa juste valeur ce qui pour moi est le principal mérite de Nelson Mandela : avoir su pardonner.
Il aurait été si facile de laisser les victimes d'hier se muer en bourreaux et d'alimenter le cycle éternel de la vengeance. Les Boers avaient eux-mêmes été opprimés avant que leurs descendants ne se muent en oppresseurs. Mandela a su sortir son pays de ce cercle vicieux pour faire de l'Afrique du Sud cette nation arc-en-ciel dont il était à juste titre si fier.
L'une de mes amies a écrit dans son statut Facebook que Mandela était un bodhisattva. Dans le bouddhisme, un bodhisattva est un être qui a atteint l'éveil, donc l'état de bouddha (qui signifie littéralement "éveillé" en sanscrit). Il pourrait donc rompre la samsara, le cycle des réincarnations, et rejoindre le divin.
Au lien de cela, le bodhisattva décide de se réincarner à nouveau pour aider l'humanité souffrante à travailler à son éveil. Je suis d'accord, Mandela était de cette trempe.